Une fête désormais reconnue

Tout est parti d’une idée un peu folle lancée il y a plusieurs années par Henri Badar, alors président de la Fédération des Festivals, Carnavals et Fêtes de Drôme Ardèche : « Et si les fêtes des Bouviers étaient reconnues à l’UNESCO ? » La FCF France s’est alors saisie du projet. Depuis maintenant 2 ans, sept comités des fêtes ont travaillé sur ce dossier de candidature : Loriol, Montoison, Upie, Fauconnières, Beaumont-Monteux, Beaumont-lès-Valence et Saint-Paul-lès-Romans. De nombreuses archives ont été numérisées pour retracer l’histoire de ces fêtes traditionnelles. À Loriol, le club photo a activement participé à cette aventure ainsi que plusieurs amis des Bouviers qui ont fourni de nombreuses photos de la fête loriolaise.  L’OPCI, l’Office du Patrimoine Culturel Immatériel, a été chargé de réaliser ce dossier. Des enquêteurs de l’OPCI sont venus plusieurs jours dans la Drôme pour recueillir le témoignage de plusieurs habitants impliqués dans la vie des Bouviers. Le projet a également été soutenu par la mairie, le département, la région et de nombreux élus locaux. Tous ces documents ont fini par convaincre le ministère de la culture française de l’importance de nos fêtes des Bouviers et des laboureurs. Elles sont donc désormais inscrites au Patrimoine Culturel Immatériel Français. 434 pratiques en France, telles que la dentelle au fuseau du Puy-en-Velay, l’art des sonneurs de trompes, les fêtes de Bayonne et de Dax ou même la pétanque, sont aujourd’hui inscrites à cet inventaire. Ce label est une belle reconnaissance qui  va permettre notamment d’améliorer la notoriété de nos fêtes auprès des médias et des institutions. Mais le chemin n’est pas terminé. Si les fêtes drômoises sont désormais reconnues au niveau national, le dossier va encore devoir être étoffé pour être présenté auprès de l’UNESCO. Les fêtes des Bouviers et des laboureurs de la Drôme pourront donc, on l’espère, bientôt dépasser les frontières françaises.